01 avril 2012

ELLE SERA MA FEMME




Arthur et Angéla sont deux adolescents que l’amour a décidé de réunir rien que pour le meilleur.
L’innocence et la pureté de leurs sentiments se transformeront en réelle passion pour la vie.
Cette histoire d’amour située dans les années 70 ne manquera pas d’émouvoir le lecteur.
         







 
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   Aujourd'hui, j’ai rendez-vous avec l'amour. La matinée n'a jamais été aussi longue. Je suis à l'entrée des promenades. Le temps est frais, je remonte le col de mon caban. Dans mon cœur, le soleil luit des tous ses rayons. Elle ne m'a pas donné d'heure pour notre rendez-vous, mais je ne veux pas la manquer. Deux heures se sont écoulées. Elle n'est pas encore là, mais je sais qu'elle viendra aujourd'hui. Mon cœur le sent, le désire ardemment. Enfin je l'aperçois, elle est seule. J'attends qu'elle soit rentrée dans le parc, hors de vue de sa tante. M’apercevant, elle presse le pas. Je me précipite vers elle. Elle se jette dans mes bras, me tendant ses lèvres. Notre baiser nous brûle le cœur, nos deux corps se pressent l'un contre l'autre, ne faisant plus qu'un. Nos lèvres se quittent, pour mieux venir se rejoindre, après un regard plein de passion.
— Éloignons-nous, dit-elle. J'ai peur que ma tante me suive, et nous trouve ensemble.
ça fait quatre jours que j'attends cet instant, personne ne me le prendra. Viens, allons à la roseraie où ailleurs, comme tu veux. ?
— Oui ! La roseraie c’est bien. Il y a un banc derrière, nous serons tranquilles.
  Je prends sa main, elle est douce et brûlante d'amour. Il nous faut trois minutes pour être enlacés sur le banc, à l'abri des regards. Il ne fait pas chaud, mais notre amour nous réchauffe. Nos regards se croisent et nos lèvres s'attirent dans de longs baisers. Nos mains s'étreignent. Elle pose sa tête sur mon épaule, je caresse doucement ses cheveux. Je sens la chaleur de son corps à travers nos vêtements. Je n’ai plus de doute. 
— J'ai eu peur que tu ne viennes pas. Mais quand je t’ai vue, mon cœur s'est arrêté ne reprenant ses battements, que lorsque tu étais dans mes bras.
— J'ai eu peur que tu ne sois pas là, que tu te lasses de m’attendre.
— Non ! Je ne me lasserais jamais de t’attendre. Mais c’est vrai que je préférerais te voir plus souvent.
— Moi aussi. Mais, ma tante me surveille plus qu’auparavant. Elle ne veut pas que je fréquente de garçons ; et surtout, pas toi.
— Mais elle ne me connaît pas ! Je ne vois pas comment, elle peut me juger, et t'interdire de me voir.
— Si, elle te connaît ! Elle m’a même dit, que tu étais un « voyou ! »
— Pourquoi dit-elle ça ?
— Je ne sais pas. Mais je veux continuer à te voir. Je suis bien avec toi, me dit-elle, levant son visage vers moi.
  Je ne peux résister, mes lèvres se posent sur les siennes. Elle se serre plus étroitement contre moi. Sa main est douce, lorsqu’elle me caresse la joue. Je me sens comme emporté par cet élan de tendresse. Mon baiser se fait plus tendre, plus léger. Je la sens frissonner, est-ce le froid, ou notre amour ? Certainement les deux !
— Tu as froid ?
— Non ! Je suis bien.
à quelle heure, dois-tu être rentrée ?
— Dix huit heures, pas après, sinon...
— Cela nous laisse deux heures ensemble. Allons faire un tour en ville. Tu veux bien ?
 Nous partons, main dans la main. Nos conversations abordent tous les sujets de la vie. Nous ne savons rien l'un de l'autre. Nous apprenons à nous connaître, et au fil de la conversation, nous nous rendons compte que nous avons plus de points communs, que nous pouvions l'imaginer. Les deux heures sont passées à la vitesse de la lumière.
 Nous sommes revenus sur les Promenades. Il est temps de nous dire au revoir. Je ne veux pas qu'elle soit punie mais qu’il est dur de la voir partir ! Nous nous donnons rendez-vous pour demain, à la même heure. Notre baiser est doux et le goût de ses lèvres est encore sur les miennes. La chaleur de son corps est encore en moi. La douceur de ses mains effleurant la mienne, me fait encore frémir de bonheur. Je suis heureux du temps que j'ai passé avec elle. Je l'Aime ! 
 Angéla m'a dit qu'elle sortirait aujourd'hui. Effectivement, la voilà. Mon cœur s'emballe. Elle n'est pas seule, une amie l'accompagne. Arrivée près de moi, elle m'embrasse, et me présente son amie.
— Martine est venue me chercher pour que je puisse sortir. Je dois la retrouver ici pour dix-sept heures trente.
— C'est gentil de ta part. Je te remercie de ce que tu fais pour nous.
— C'est surtout pour Angéla. Bon, à tout à l'heure, Angéla. Au revoir, Arthur !
 Une fois Martine partie, Angéla se love dans mes bras, et me tend ses lèvres. Mon cœur est en fête ; encore une journée avec elle. Comme hier, nous retrouvons notre banc. Il fait frais, le vent s'est levé et pénètre nos vêtements. J'enlace Angéla, la serrant tout contre mon cœur. Les yeux dans les yeux, nous contemplons notre amour et nous émerveillons. Nos lèvres se cherchent ; nos baisers brûlants, nous laissent le souffle court.
 La température a chuté depuis quelques jours. Nous commençons malgré tout, à ressentir le froid. 
— Allons marcher un peu. Je ne voudrais pas que tu attrapes froid à cause de moi.
— Moi non plus. Si je suis malade, je ne pourrais pas venir me blottir dans tes bras.
 Nous marchons lentement, nous tenant par la main. En ville, je lui propose de prendre une boisson chaude, dans un bar. Elle n’est pas enchantée, mais comme il fait froid, elle accepte. Nous nous installons au fond, à l’abri des regards extérieurs.
 En y repensant maintenant, nous n’avons, Angéla et moi, vécus le flirt que nos amis ont pu vivre dans leur adolescence. Nous étions sans arrêt, sur le qui-vive, de peur de rencontrer sa tante. Mais je pense que notre amour était déjà tellement fort, que rien ne pouvait nous atteindre. Jamais, que ce soit elle ou moi, nous nous sommes plaints de cette situation la vivant intensément, et profitant de tous les instants.
— Dans trois jours, c’est Noël ! J’aimerais t’offrir un cadeau pour notre premier Noël.
— Fais selon ton cœur. Mais encore une fois, je serais obligée de le cacher, à cause de ma tante.
— Sachant que tu le porteras sur ton cœur, je serais comblé.
— C’est très gentil de ta part, cela me touche beaucoup.
 Lorsqu’elle me dit ça, son regard se trouble, ses yeux brillent. Mon cœur va exploser, je suis heureux. Je l’enlace, et nous échangeons un baiser brûlant. 
— Il se fait tard, Martine va m’attendre !
— D’accord, on y va !
 Alors que nous nous levons, je sens mon cœur qui s’emballe. Je suis prêt d’elle, je lui prends la main, ne pouvant retenir les mots qui sortent de ma bouche, bafouillant :
— Angéla… je… je t’aime !… Je ne peux pas vivre sans toi.
J’ai du mal à retenir mes larmes. Elle se jette dans mes bras et me répond d’une voix pleine d’émotion :
— Je t’aime aussi, Arthur ! 
  Nous pleurons tous les deux… de bonheur.


                                     Extrait de "Elle sera ma Femme" 

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